Du beau monde à l'entraînement !

Vendredi dernier avant le match contre le Guc, les Seniors ont eu l'honneur de participer à une séance d'entraînement menée par des références régionales, Cédric Chaubeau (Lou) pour les avants et Philippe Doussy (FCG) pour les trois-quarts, venus par l'entremise du CTR Jérôme Gardon à la demande de notre coach Jacquot. Et baaah c'était bien. Je vais vous raconter.

Baaaah voilà, on y est. Après trente-cinq ans d'existence, le CRC va disputer la première demi-finale de première série de son histoire. Sa première chance d'accéder en promotion d'honneur, un truc tellement dingue que même lorsque la présidente Alex l'a fixé en objectif voilà même pas deux ans, elle n'y croyait pas vraiment. Mais bon, un peu quand même, parce qu'elle est dingue, la présidente. Un peu comme toute sa famille, et certainement comme tout un club. Faut quand même être un peu dingue pour demander à sa mascotte en peluche d'écrire un texte, non ?

Tout ça pour dire quoi, déjà ? Ah oui. Que si on en est arrivé là, ce n'est pas par hasard. Parce qu'il a fallu ramer, avec les viandards et autres guenilles qui composent l'équipe. Enfin, ramer... Nager, plutôt, voire même les repêcher dans le Guiers. Je donnerai pas de nom, hein, les mecs se reconnaîtront tous seuls. Mais bon, c'est sûrement pas un hasard si le coach Jacquot a plus beaucoup de poils sur le caillou. Faut dire qu'il y a quelques mois encore, lorsqu'on leur disait « mise au vert », les gros comprenaient qu'il fallait s'enfiler une rasade de Chartreuse. C'est dire si on partait de loin...

Mais bon, à force d'envoyer des textos et des messages, des coups de fils et des mails (certains disent même qu'il garde encore un Minitel chez lui, au cas où), le coach, il a réussi à faire se radiner sa fraise à un max de monde cette année. La preuve, c'est qu'on a réussi à aligner deux équipes toute la saison, et ça, on en est assez fier. Mais il devait trouver qu'on était pas encore assez nombreux, Jacquot. Lui, il aime quand il y a du monde. Du coup, pour préparer le match décisif contre le Guc, il a carrément recruté des jokers pour son staff d'entraîneurs. Oui, sans déconner. Et pas de mauvais, en plus... Est-ce que c'est grâce à ça que les copains ont trouvé l'énergie dimanche pour faire ce qui n'avait jamais été fait, face à une belle équipe du Guc ? Baaah honnêtement, j'en sais rien. Ce qui est sûr, c'est que ça leur a pas fait de mal... Surtout aux avants ! Avec Cédric Chaubeau, un ancien pilier du Lou qui fait figure de référence en France dans l'entraînement des première ligne (il est même intervenu lors d'un séminaire d'entraîneurs organisé par le comité des Six Nations, c'est pour vous dire), les gros ont bossé leurs postures en mêlée. Du gainage, des liaisons... Le pauvre Laurent Dodos, avec ses cervicales en vrac, on voit bien qu'il bavait d'envie de se joindre aux autres... Bon après, faut bien reconnaître que pour les non-initiés, c'était surtout rigolo à regarder. Mais on dirait bien que les intéressés ont apprécié ! Le gros Chaubeau, il a même dit à Sylvain Baudy qu'il avait des cervicales à faire pâlir de jalousie bien des piliers en élite. C'est drôle parce que chez nous, personne n'en doutait. Sauf son médecin... J'espère que la Chaube pourra lui signer un mot pour sa visite chez le toubib la saison prochaine !

Et pour les gazelles ? C'était top aussi, à priori. En tout cas, Benj Besson était très content. La preuve, c'est que lorsqu'ils avaient une pause pour boire un coup, tout le monde y allait en courant, pour revenir aussi sec. Et d'habitude, Willo, il court plutôt après le Riflon... Bref, avec Philippe Doussy (entraîneur des skills au FCG, passé par la sélection nationale italienne, la province écossaise d'Edimbourg et les kings en Afrique du Sud) et le CTR Jérôme Gardon, ancien formateur de Jacques (le pauvre... on dirait qu'il en redemande), les trois-quarts ont galopé comme jamais un vendredi soir. Technique individuelle, jeu de contre-attaque, manipulation du ballon à haute intensité... Bref, des petits détails qu'on ne remarque d'habitude jamais. Même cette grande gueule de Zanar l'a fermée pendant tout l'entraînement, c'est pour dire !

Bref, c'était top, c'était génial, vous l'avez compris. C'est quand même pas banal, vous l'avouerez, pour un petit club comme le nôtre de faire venir ce genre de pingouins-là. Merci à Jacques donc, et à Jérôme Gardon aussi qui a convaincu les deux autres zigues de faire la route. Ne vous inquiétez pas, hein, on les a quand même reçus comme il se doit. La seule qui a souffert, la pauvre, c'est Mimi. Il paraît qu'elle a failli tourner de l’œil quand le capitaine Thibaut Stella lui a annoncé qu'on serait 45 à venir manger au PMU après l'entraînement. Mais bon, finalement, ça s'est passé comme d'habitude : elle a un peu râlé, puis rigolé, et dit qu'elle se débrouillerait. Résultat ? C'était nickel. Certains ont un peu prolongé l'apéritif pour laisser le temps aux autres de s'offrir un premier service, ce qui aurait pu agacer Jacquot en temps normal. Mais comme il était trop occupé à causer rugby à sa table, heureusement, il n'a rien remarqué. Du coup, tout le monde a apprécié, au moins autant que le Cédric Chaubeau a adoré le gratin d'andouillettes de Tony. Il en a même parlé à la présidente le lendemain à Lyon, c'est pour dire... Vu les moyens du club, c'est la seule prime qu'on peut proposer mais pour lui, je pense que ça peut suffire à le faire revenir... Les autres ? On verra bien. Pour l'heure, on a une demi-finale contre le Mole à préparer. En espérant que tous leurs bons conseils n'auront pas été oubliés...

Baaah à bientôt les copains,

Poum Baah